La musculation est l’un des sports autour desquels il y a le plus de préjugés. Dans une sérié d’articles vrai VS faux, nous revenons sur les idées conçues qui reviennent le plus souvent dans le domaine de la musculation. Dans le premier article de cette série, nous abordons la question de la gonflette, de l’évolution mentale et de la pratique féminine en musculation.

FAUX : La musculation c’est de la « gonflette » !

Dire que la musculation est de la gonflette, revient à dire qu’il y a aurait du « vrai muscle » et du « faux muscle ». Le vrai muscle serait construit à la sueur de notre front, tel un bûcheron hache avec peine un chêne déraciné. La musculation produirait du faux muscle, c’est-à-dire du muscle gonflé d’air, comme des ballons. Le faux muscle serait seulement esthétique et n’aurait aucune force.

Ce préjugé provient du fait que de nombreux pratiquants s’entrainent pour gagner en volume, en choisissant les exercices adaptés à leur objectif. Or, volume musculaire ne va pas sans force. Réfléchissons un peu, et posons-nous les bonnes questions. Un pratiquant naturel de 70kg mettant 130kg au développé couché, remplit-il seulement ses muscles d’air ? En mettant 300kg à la presse à cuisse, est-il seulement capable de tenir sur ses deux jambes « gonflées d’air » ? Il est logique qu’une personne ayant des gros bras secs aura plus de force qu’une autre ayant des bras fins.

VRAI : La musculation fait évoluer mentalement

La musculation est une discipline complète, qui favorise le développement physique et mental. Pratiquer ce sport demande certes de l’énergie et de la force physique, aussi et surtout beaucoup de rigueur et de persévérance. Votre hygiène de vie doit être adaptée à votre entrainement et à vos objectifs, vos entrainements doivent être programmés dans votre emploi du temps, et « timés » avec des temps de récupération précis.

Vous avez fait face, et vous ferez face à des échecs. Ces difficultés sont une chance, elles vous permettent de vous remettre en question, pour vous améliorer et en ressortir vainqueur. Parfois, vous devrez régresser lorsque vous resterez coincé sous votre barre, ou en cas de blessure. Il vous faudra revoir votre technique et peut-être changer d’exercice. N’oubliez pas la hargne avec laquelle vous vous entrainez, votre volonté et votre obstination à repousser vos limites, à chaque séance.

Quand c’est difficile, dites-vous ça peut l’être encore plus. Alors n’abandonnez pas, et continuez.  Au fur et à mesure, chaque nouveau comportement deviendra une habitude, et vous vous sentirez, chaque jour, plus fort que la veille. Lorsque vous êtes découragé, après un cheatmeal ou une série inachevée par exemple, arrêtez-vous, regardez en arrière. Et contemplez le chemin que vous avez parcouru.

FAUX : Une femme pratiquant la musculation devient un homme

C’est un préjugé qu’on rencontre le plus souvent en tant qu’excuse, pour éviter de se fatiguer : « Je ne fais pas de musculation, car je vais devenir trop musclée » ; « la musculation ? Non, je ne veux pas devenir un homme ! ». Ou bien, c’est une phrase que la majorité des femmes faisant de la musculation ont entendu de la part de leur entourage. « Tu vas devenir un homme ! » ; « tu fais de la musculation ? Pas trop, fais attention, tu vas ressembler à un homme », ou encore la fameuse phrase « pourquoi tu fais de la musculation ? Tu es très bien comme ça ».

Tout d’abord les individus, et plus généralement les femmes, ont très souvent l’image de bodybuilders professionnels en tête. N’oublions pas le rôle du dopage dans le physique de ces compétiteurs et compétitrices. Pour une pratiquante de musculation naturelle, il est impossible d’atteindre le niveau des bodybuilders femmes.

La femme possédant moins de testostérone que les hommes, hormone anabolisante, elle ne pourra jamais se développer autant qu’un homme naturellement. En optimisant les résultats avec une hygiène de vie et un entrainement adaptés, il faudra beaucoup de temps avant d’être musclée.

Vous pouvez aussi consulter notre article sur Les vrais et faux en nutrition – Préjugés ou vérité ?

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